A peine sortis des tiédeurs estivales, nous voilà plongés dans les rumeurs et l’ardeur des batailles. Sur tous les fronts, les marmites bouillonnent, les champs concurrentiels s’encombrent, les tensions montent d’un cran.
En ligne de crête : un constat. Le travail low cost et le dumping planétaire n’en finissent pas de saper les fondements de l’industrie européenne. La France prend-elle la mesure de ce conflit mondial permanent ???…
En ligne de mire : un objectif. La nécessaire conquête de nouveaux marchés, l’amélioration de nos performances et une véritable politique de l’industrie et de l’innovation.
En ligne Maginot : les effets d’annonce. Effets d’annonce sur la reprise et profusion de dispositifs et d’emplois aidés qui plombent le compte d’exploitation de la Maison France en boostant ses impôts qui finiront par tuer l’impôt par overdose.
Il serait temps de sortir la tête du monde sucré des Bisounours, la partie est devenue rude, très rude et ce n’est pas en continuant de priver nos soldats – les entreprises de la nation – de leur énergie et de leurs vivres que nous la gagnerons. Il faut oxygéner notre économie, lui donner les moyens d’un rebond, restaurer un espace de respiration pour ceux qui travaillent.
Un indicateur parmi d’autres qui nous concerne très directement, lancé à tous ceux qui pourraient croire que le développement économique se décrète : le nombre de projets d’entreprise existante souhaitant s’implanter en France ou changer de lieu d’implantation sur le territoire national ne s’établit désormais plus qu’à 500 si l’on recoupe les chiffres de l’Agence Française des Investissements Internationaux et ceux de l’Agence Regional Partners. Le grand Sud Ouest avec ses 18 départements et ses 3 grandes agglomérations ne représente que 12% de ce total soit 60 projets par an en tout et pour tout !
Autant dire que les efforts qu’il faut déployer pour attirer de nouvelles activités permettant une création nette d’emplois n’ont jamais été aussi intenses… tout particulièrement d’ailleurs dans nos territoires ruraux qui n’ont plus d’autres choix aujourd’hui que de s’inscrire dans cette compétition avec leurs atouts, leur tissu économique existant particulièrement diversifié et dynamique, leur identité, leur envie de prendre leur destin en main et leur foi en l’avenir car comme le disait le Maréchal de Saxe : « Une bataille perdue, c’est une bataille que l’on croit perdue ».
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