Mercredi 6 avril dernier a eu lieu à l’Assemblée nationale la réunion constitutive de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux dans les abattoirs de notre pays.
Face aux effets très marquants des révélations médiatiques de ces derniers mois et surtout compte tenu de l’importance capitale de nos abattoirs de proximité dans le domaine agricole et agro-alimentaire du Sud Aveyron et du département tout entier, mais aussi plus largement dans le paysage économique de notre région, j’ai souhaité être membre de cette commission d’enquête.
Je m’y retrouve notamment aux côtés de mon collègue aveyronnais Yves Censi et du voisin lozérien Pierre Morel à l’Huissier. La commission est présidée par Olivier Falorni et son rapporteur est Yves Colet.
Elle se donne six mois pour élaborer un rapport précis sur l’objet de ses travaux.
Son travail se décomposera en deux volets :
- des auditions de nombreux acteurs des filières d’abattage et plus largement de l’agroalimentaire les mercredi et jeudi à l’Assemblée nationale, depuis les éleveurs jusqu’aux phases ultimes de la transformation.
- des déplacements sur le terrain afin d’être le plus en phase possible avec les réalités des pratiques, enjeux, questionnements des acteurs.
A mi-parcours, une réunion à huis clos des membres de la commission se tiendra afin de faire un point étape.
Après discussions lors de la réunion de mise en place, les objectifs ont été ainsi définis :
- mesurer, quantifier et justifier les écarts entre la pratique et la norme dans les abattoirs français,
- évaluer les éventuelles différences de conditions et de pratiques selon le statut privé ou public de la structure,
- examiner les différences entre les structures traitant le gros bétail et les structures traitant les animaux de petit gabarit,
- vérifier l’homogénéité des réalités et des pratiques selon les zones d’implantation géographique des abattoirs,
- J’ai jugé utile d’ajouter à ces axes de travail un examen attentif des nuances entre abattoirs de grande taille et petits abattoirs de proximité, faisant l’hypothèse que les contraintes, pratiques, mais aussi les enjeux, n’y sont pas nécessairement strictement identiques.
Les premières auditions commencent ce mercredi 27 avril 2016, je ne manquerai pas de vous tenir informé.