Au cours des derniers mois, je me suis souvent exprimé sur ma vision de la modernité en politique et sur ma conviction intime que la meilleure manière de restaurer la confiance des citoyens envers leurs élus et de revivifier notre démocratie est de limiter dans le temps les mandats électifs. J’ai déposé une proposition de loi limitant à deux le nombre consécutif de mandats que peut effectuer un même individu dans la même fonction et je défendrai ce point de vue dans les prochains débats sur la transparence de la vie politique.
Une autre loi s’applique dès ce mois de juillet en France. Elle a été votée il y a quelques années et concerne le non cumul des fonctions électives locales et nationales. Le principe en est le suivant : pas de cumul d’un mandat national avec un exécutif local, sans distinction sur l’importance du mandat local.
Me concernant, l’application de ce texte ne me permet plus d’être maire de Vezins-de-Lévézou et président de communauté de communes tout en étant député. Je vais donc démissionner de ces responsabilités.
Tout en comprenant l’esprit de la loi, j’en déplore le jusqu’auboutisme qui ne discerne pas l’engagement local dans des collectivités de petite taille de la responsabilité de maires de métropoles urbaines. J’en déplore les effets collatéraux dramatiques qui vont créer rapidement une caste d’élus nationaux déconnectés de réalités de terrain. J’en déplore le fait qu’elle interdit à des passionnés de l’engagement local de porter le plus haut possible leur passion, dans l’intérêt de leur territoire. C’est ainsi ; je resterai néanmoins toujours très proche de mes racines et des uniques fondements de mon engagement.