Millau – Saint-Affrique : le projet d’Hôpital Médian plus que jamais d’actualité.
La solution pérenne, pour une offre de soin de qualité pour le Sud-Aveyron.
À la suite de l’étude effectuée par le groupe de travail choisi pour définir une pré-programmation stratégique, capacitaire et financière du futur Hôpital médian Sud Aveyron, j’ai fait parvenir un courrier à la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, cosigné par les sénateurs de l’Aveyron ainsi que par les Maires des villes concernées.
Nous avions déjà pu échanger lors de notre entrevue avec ses conseillers le 19 juillet dernier, pour réfléchir à une offre hospitalière efficiente autour du projet d’un hôpital commun de court séjour dans le Sud Aveyron. Son périmètre couvrirait les activités de médecine, de chirurgie et d’obstétrique actuellement répartie entre les centres hospitaliers de Millau et de Saint-Affrique. Elle serait adossée au CHU de Montpellier dans le cadre du groupement hospitalier de territoire Est-Hérault/Sud Aveyron récemment créée.
Cet hôpital « médian » permettrait une organisation rationnelle en lien avec la médecine de ville et le reste des activités appelées à demeurer dans chacune des villes afin de favoriser un parcours de santé fondé sur la gradation des soins. Le regroupement et la mutualisation des organisations, des compétences, des moyens techniques favoriseront un meilleur usage des ressources publiques que deux offres actuellement séparées.
Cet hôpital répondrait aux besoins d’une population de 65 000 habitants et à un bassin de 550 à 600 naissances. Cette population et les professionnels de ville qui la prennent en charge sont répartis sur un vaste territoire qui lutte activement contre la désertification, en particulier médicale et se mobilise pour le développement économique.
Il serait une réponse appropriée pour éviter d’investir dans la mise en conformité coûteuse d’établissements anciens qui ne manquera pas de s’imposer à tous les responsables dans les années à venir. Les sommes à consacrer pour des travaux dans chacun des deux centres hospitaliers de Millau et de Saint-Affrique exploités actuellement seraient plus pertinemment investies dans un hôpital neuf, mieux conçu dès le départ et plus économe en surfaces car optimisé en termes de capacités d’hospitalisation de court séjour.
Nous confirmons notre plein accord pour qu’une étude de faisabilité soit diligentée auprès d’un organisme reconnu tel que l’Agence Nationale d’Appui pour la Performance des Établissement sanitaires et médico-sociaux (ANAP), afin qu’elle nous éclaire sur :
• la cible fonctionnelle en termes de contenu capacitaire et de modes de prise en charge (place de l’ambulatoire) ;
• la volumétrie financière, immobilière et foncière à envisager pour une telle opération ;
• les prérequis en termes d’accessibilité aux populations parfois distantes à plus d’une heure ;
• la couverture des besoins en termes de service mobile d’urgence ;
• l’organisation et l’évolution des activités devant demeurer sur les sites actuels ;
• les modalités de liens avec l’offre des acteurs installés en ville et dans les territoires ruraux du bassin de santé ;
• les modalités d’adossement renforcé avec le CHU ;
• les exigences de la période intermédiaire pour ouvrir un établissement économiquement équilibré ;
• les pistes envisageables quant au financement d’une telle opération ;
• des éléments de prospective sur un échéancier prévisionnel d’une telle opération ;
• l’impact en termes de ressources humaines de cette évolution de notre hôpital de proximité et les pistes de réflexion à explorer pour la gestion de ce volet « social ».
Ces éléments stratégiques et techniques nous seront non seulement utiles pour confirmer notre orientation politique mais aussi pour assurer le moment venu, dans le cadre de nos responsabilités d’élus, une information et une communication en direction de la population et des professionnels de santé hospitaliers et non-hospitaliers.
Cette étude est en cours ; une première réunion de travail intermédiaire a eu lieu il y a quelques mois et une nouvelle rencontre de tous les acteurs politiques et hospitaliers concernés est en cours de programmation.
Le chemin à parcourir est encore long et sinueux mais la question de l’hôpital de demain pour le Sud Aveyron est l’enjeu majeur de notre territoire : sans sécurité sanitaire moderne et innovante, pas de projet de territoire. Sans hôpital de proximité permettant de relever les défis médicaux de demain, pas de médecine de ville et de campagne. Notre devoir est de réussir. Notre gageure est de créer un consensus autour de ce projet majeur.