Question écrite posée par Arnaud Viala pour le Ministère de l’éducation nationale concernant l’enseignement des langues anciennes au collège et au lycée.
M. Arnaud Viala interroge M. le ministre de l’éducation nationale sur l’enseignement des langues anciennes au collège et au lycée. Les déclarations du ministre de l’éducation nationale, comme celles du Président de la République, ont laissé penser qu’un changement réel de la politique éducative favoriserait rapidement l’enseignement du latin et du grec ancien pour tous les élèves, défendu par les professeurs de Lettres classiques depuis de nombreuses années. Une circulaire promouvant l’enseignement des langues anciennes a été publiée au début de cette année et le rapport sur l’avenir des langues anciennes commandé par le ministre a été rendu public peu de temps après. Les propos récents du Président de la République lors de son discours devant l’Académie française, le 20 mars 2018, font même état d’une « revitalisation résolue des langues anciennes ». Pourtant, la réalité est bien différente : les professeurs de Lettres classiques doivent encore se battre pour faire appliquer les textes officiels, en collège et en lycée. La situation dramatique qui a réduit l’horaire de latin à 5 h et celui de grec ancien à 2 h dans la réforme du collège se maintient pour la rentrée 2018. L’enseignement du grec ancien est en danger (1 000 élèves en moins à la rentrée 2017). La réforme du lycée va achever le travail de destruction des langues anciennes : la spécialité grec ancien ou latin du bac en série L est supprimée ; les élèves ne pourront prendre qu’une seule option ; le coefficient 3 disparaît. Cette énième réforme anéantit plus généralement les possibilités des élèves qui voudraient privilégier des études plus littéraires que scientifiques. La situation des langues anciennes n’évolue pas pour le moment et va se dégrader encore un peu plus. Il lui demande quelles mesures le Gouvernement va prendre afin de redynamiser l’enseignement des langues anciennes au collège et au lycée et d’éviter leur disparition.
‼️Pas de réponse pour le moment, vous pouvez aller chercher la réponse sur le site de l’Assemblée nationale : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-8463QE.htm