Le diagnostic, c’est une évidence, sous toutes les latitudes, demeure la clef de voûte d’une approche médicale responsable. Chez nos amis chinois, l’observation, l’audition, l’interrogatoire et la palpation (sic) sont les 4 étapes clefs pour ne pas se tromper !…
Observer le département de l’Aveyron, c’est constater qu’il reste en pôle position au niveau régional et même national avec le plus faible taux de chômage et de défaillance malgré la quasi absence de la « manne » Airbus dont profite l’environnement toulousain. Auditer et « interroger » la collectivité départementale, c’est par exemple faire, avec la Chambre Régionale des Comptes, le constat d’une limitation du recours à l’emprunt et d’un effet ciseau inévitable lié à l’augmentation des dépenses obligatoires. « Palper » là où ça fait mal, c’est mettre en exergue le décalage frappant entre les dotations de l’Etat et les allocations versées par le Département (un delta de 34 millions d’€ pour la seule année 2011) mais ce pourrait être aussi pointer du doigt les problématiques structurelles sur certaines de nos filières que la conjoncture est venue aggraver.
Ne pas se tromper de diagnostic donc ici comme ailleurs !…
En effet, comment ne pas faire un parallèle avec la situation économique globale en pointant du doigt ces erreurs de diagnostics qui ont plombé le commentaire depuis tant de temps : en France tout d’abord où l’on a pu excessivement parler de consommation avant de parler de compétitivité des entreprises oubliant que certains « gestes », certes fort généreux, n’ont pour seul effet que d’alourdir le déficit de notre balance commerciale. Dans le monde enfin, où des donneurs de leçons outre Atlantique en arrivaient à nous faire croire que nous, européens, étions à l’origine de tous les maux de la crise qu’ils avaient générés, géniteurs des subprimes, des CDS et d’une dette officielle américaine abyssale de 16 000 milliards de dollars à laquelle il faudrait rajouter les 70 000 milliards de dollars de garantie accordée par le gouvernement américain aux agences hypothécaires, les 15 000 milliards de dettes des entreprises et 20 000 milliards de dettes des ménages… Bref une dette calibrée à 300% du PIB à côté de laquelle, au plan strictement économique, les psychodrames européens feraient presque figure de maladies imaginaires.
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