Communiqué — Dermatose nodulaire contagieuse : un cadre de dialogue et d’anticipation partagé pour protéger l’élevage aveyronnais
Face aux inquiétudes exprimées par le monde agricole dans le contexte de la circulation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en France, une réunion de travail s’est tenue le 16 décembre 2025, à l’initiative conjointe du Président du Département de l’Aveyron et de Madame la Préfète de l’Aveyron, en présence des acteurs de la filière bovine et des services de l’État.
Un objectif commun a été clairement réaffirmé : empêcher l’introduction de la maladie en Aveyron. Cela implique une maîtrise renforcée des mouvements d’animaux, notamment depuis les zones proches de foyers, sans fragiliser les équilibres économiques des filières concernées.
La possibilité d’un déploiement d’une vaccination préventive a été identifiée comme un levier majeur de protection, sous réserve du maintien des débouchés commerciaux et des flux économiques pour les éleveurs.
Les échanges ont mis en évidence une incompréhension du protocole actuel de gestion des foyers, en particulier en matière de dépeuplement total, susceptible de nourrir des tensions croissantes et de retarder la déclaration de cas. La nécessité d’anticiper des scénarios de gestion de crise a été soulignée, compte tenu de la densité des élevages bovins, des spécificités des systèmes d’élevage, notamment la transhumance hors département, ainsi que de la valeur patrimoniale, génétique et humaine des troupeaux.
Les participants ont également insisté sur la nécessité d’une communication maîtrisée et coordonnée, notamment sur les mouvements d’animaux et les dispositifs d’indemnisation, ainsi que sur la demande de neutralisation fiscale et sociale des indemnités versées aux éleveurs.
À l’issue de la réunion, un consensus s’est dégagé sur la proposition d’intégrer l’Aveyron dans une zone de vaccination préventive de type 1, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire en Occitanie, dès lors que les vaccins seront disponibles en quantité suffisante.
Cette perspective est conditionnée au maintien des marchés et des flux commerciaux, ce qui suppose des négociations avec les principaux pays partenaires, notamment l’Italie et l’Espagne, ainsi qu’à la sécurisation des doses nécessaires à la vaccination de l’ensemble du cheptel bovin aveyronnais.
Par ailleurs, une partie des représentants de la profession agricole a demandé un déclassement de la maladie au niveau européen et une évolution du protocole de gestion des foyers. Ils ont été invité à transmettre ces propositions à la cellule de dialogue scientifique constituée à la demande de Madame la Ministre de l’Agriculture, réunissant des représentants professionnels et scientifiques reconnus en santé animale.
Préfète de l’Aveyron
Département de l’Aveyron
Chambre d’Agriculture de l’Aveyron

