Voilà maintenant sept fois (si le compte est bon) que l’année se clôture sur une note d’inquiétude liée à cette nouvelle donne économique qui semble désormais nous accompagner : la crise…
2013 n’a pas enrayé cette lame de fond et partout autour de nous, des difficultés ont frappé, parfois durement, nos cellules familiales, amicales, de voisinage… Notre Aveyron qui avait si longtemps et si bien résisté aux effets néfastes du phénomène a parfois marqué le pas. C’est d’abord à toutes celles et tous ceux autour de nous qui ont traversé des moments difficiles dans leurs existences que j’adresse des pensées sincères au tournant de cette année. Que l’espoir qu’amène – même inconsciemment – un an tout neuf, vous aide à surmonter ces obstacles.
Au milieu des nuages, sont aussi apparus quelques rayons de soleil, et l’Aveyron a su accompagner des implantations d’activités nouvelles, des dynamiques fortes que portent les forces vives du département, ceux qui s’acharnent chaque jour au travail. Qu’ils aient la force de continuer en 2014, et la conviction que tous les leviers dont disposent les collectivités sont actionnés pour accompagner leurs efforts au mieux.
Les mois qui arrivent vont durablement modifier la physionomie de notre département : en effet la réforme des cantons, longtemps annoncée, doit maintenant entrer en vigueur. La nouvelle cartographie est connue : nos 46 cantons sont appelés à se muer en 23 nouvelles entités, pour la plupart évidemment immenses et totalement déconnectées de la réalité de nos habitudes de vie sur le terrain depuis plus de deux siècles, des synergies entre nos associations, nos organisations professionnelles, nos commerces de proximité, nos professionnels de santé, bref, de nos noyaux de vie.
Le débat sur cette réforme ne doit pas confiner à un débat d’élus. Il ne s’agit pas de défendre tel ou tel précarré. Ce qui est en jeu, c’est la capacité de nos territoires ruraux à vivre, à poursuivre leur développement, à s’administrer en toute connaissance de leurs besoins, à maîtriser les paramètres de leur modernisation. Lorsqu’on est convaincu que le salut de nos campagnes ne viendra que de nous-même et de l’énergie que nous seuls sommes en mesure de déployer pour y vivre, les animer et les rendre attractives, on ne peut qu’être inquiets des effets d’une réforme qui va donner à l’urbain un poids incommensurable, et qui – au final – ne bénéficiera à AUCUN aveyronnais mais fera pencher encore un peu plus la balance de l’aménagement du territoire vers des métropoles urbaines situées très loin de chez nous. Jusqu’au bout, il nous faut faire valoir nos atouts et notre volonté d’aller de l’avant pour qu’aucun territoire de notre beau département ne soit un jour laissé à l’abandon.
C’est cet espoir qui continuera de guider mes actions en 2014. Belle année à chacune et chacun d’entre vous.