Comme je l’avais annoncé, je viens de voter POUR la motion de censure déposée par la Droite et le Centre contre le gouvernement suite à l’usage du 49.3 pour couper court aux débats sur la #LoiTravail.
A mes yeux, cette motion de censure, c’est d’abord et avant tout :
- le refus de la confiscation du débat et de la démocratie alors qu’avec certains de mes collègues, à travers de multiples consultations nationales mais aussi locales, nous avions travaillé sérieusement et en profondeur sur ce projet de loi sur lequel reposaient tant d’attentes,
- la dénonciation d’une méthode de travail qui – dès le premier jour – a préféré les embardées démocratiques qui ont conduit à céder à toutes les pressions plutôt que de travailler à un véritable projet de redynamisation de notre économie.
- la sanction souhaitable d’une équipe gouvernementale qui n’a d’autre dessein que de nourrir les ambitions contraires de ses principaux ministres qui font passer leurs ambitions personnelles avant une quelconque énergie pour la France.
Lorsqu’on côtoie au quotidien la réalité de nos existences, on sait que de telles postures ne sont plus tolérables aujourd’hui ; on sait que – contrairement à ce que déclame de manière presque mécanique et totalement provocatrice le Président de la République – la France ne va pas mieux, et ne peut pas aller mieux si on ne lui rend pas sa capacité à agir.
Cet après-midi à l’Assemblée nationale les bancs de la gauche sont plus que clairsemés, terrible symbole de la déliquescence du pouvoir en place… Je ne m’en réjouis pas du tout, pas plus d’ailleurs que de l’échec actuel de la Majorité. Si le processus législatif était allé à son terme, j’aurais défendu et voté :
- toutes les mesures visant à alléger les charges sur les entreprises et à leur donner de l’oxygène,
- les articles permettant d’alléger les contraintes pesant sur les PME et TPE de notre pays qui pour la plupart souhaitent investir et embaucher si l’on recrée un environnement apaisé et de la lisibilité,
- les dispositions visant à assouplir les conditions d’exercice de l’activité économique dans notre pays.
Ces points – et d’autres encore – méritaient un vrai débat. Ils l’exigeaient même… Le gouvernement a fait le choix de le censurer, pour ne pas affronter ses contradictions. Ce sont aujourd’hui les Français qui travaillent, les entreprises de notre pays, la jeunesse, qui sont accablés par cette rupture entre notre gouvernement et le peuple ; c’est tout autant le mépris du 49.3 qui les conduit dans la rue, que la certitude unanime que la loi dans son état actuel ne fera qu’engendrer de nouveaux problèmes et de nouvelles contraintes.
Aujourd’hui restera pour moi un jour très grave de cette année 2016.