Depuis lundi après-midi se déroule à l’Assemblée nationale l’examen en première lecture du Projet de Loi Montagne qui révise le texte du même nom datant de 1985.
L’ambition de cette loi est simple dans son expression : reconnaître aux territoires de montagne leur spécificités et les doter des outils et de moyens de leur développement.
Les axes principaux de la proposition balayent bien le spectre de nos préoccupations :
- en matière d’infrastructures et d’équipements modernes, notamment technologiques (numérique, téléphonie mobile),
- en matière de moyens dédiés à surpasser les handicaps naturels liés au relief et à l’altitude,
- en matière d’agriculture qu’il faut préserver et encourager tant elle tient une place centrale dans le devenir de toutes nos montagnes,
- en matière d’aménagement de l’espace et de mesures favorisant la construction raisonnée et le développement économique de nos territoires,
- en matière de dynamique touristique et de promotion,
- en matière de services, depuis l’école jusqu’à la santé, dont il faut adapter et renforcer les modalités de déploiement en montagne,
- en matière de gestion de l’eau qui est la richesse principale de zones de montagne.
Ces thèmes sont les bons, à n’en pas douter et ils sont le fruit du travail d’un groupe de députés élus de la montagne française.
Pour autant, j’ai souhaité être présent et actif sans relâche tout au long de ce débat pour y défendre trois idées :
- il n’y a pas en France une seule montagne mais des montagnes. La réalité de notre moyenne montagne n’est pas celle des hautes stations de ski des Alpes,
- le défi numérique est majeur. Connecter nos territoires à une téléphonie mobile digne de ce nom et à la fibre optique est non négociable. A ce stade de la rédaction du texte, force est de constater que le compte n’y est pas,
- assurer l’égalité des territoires et des citoyens de France, c’est apporter aux plus désavantagés le supplément de moyens leur permettant de transcender leurs faiblesses. A cet égard aussi le texte a encore besoin d’être enrichi.
La montagne, tout comme la France rurale dans son ensemble, a d’énormes atouts de développement et d’attractivité. Elle n’est pas dans la complainte mais souhaite au contraire porter très haut ses ambitions et la force de son énergie.
Cet élan est porteur d’une vision renouvelée de l’aménagement de notre pays qui doit désormais s’inspirer de l’intelligence et des initiatives territoriales plutôt que de rêver à l’homogénéité sclérosante de modèles projetés de haut en bas et qui gomment les richesses de nos différences.
Voici quelques une de mes interventions à l’assemblée nationale en vidéo :
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