Question écrite n°22971 au Ministère de l’éducation nationale

M. Arnaud Viala alerte M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur la situation actuelle à laquelle fait face le monde associatif. Les associations sont des maillons très importants au sein la société française. Elles assurent un travail essentiel dans les territoires et accompagnent de nombreuses personnes au quotidien. Elles fédèrent en leur sein toutes les générations et particulièrement les plus jeunes à travers les centres sociaux ou encore les MJC. Malheureusement, elles sont aujourd’hui confrontées à un contexte qui les met en danger. En effet, elles font face à un net recul de l’engagement bénévole mais aussi à des problématiques plus structurelles comme l’augmentation des procédures administratives qui concerne certains contrats tel que le contrat Enfance Jeunesse ou les appels à projet. Cela engendre une perte de temps conséquente au détriment des actions menées, or, l’intérêt de faire appel aux associations réside d’abord dans leur connaissance du terrain, dans leur capacité à identifier les besoins sociaux et à innover dans la manière d’y répondre. À ces changements administratifs s’ajoute l’incertitude de la réforme de la formation professionnelle qui pourrait, à terme, impacter la formation des animateurs jeunesse et fragiliser encore un peu plus la qualité de l’accompagnement proposé. De plus, les conditions pour ces associations à obtenir des subventions de l’État sont de plus en plus complexes et se conjuguent avec les effets induits par la baisse des dotations aux collectivités territoriales qui financent elles-aussi le monde associatif. En revanche, les charges concernant les employeurs continuent, elles, d’augmenter. Cette problématique majeure engendre un réel questionnement sur l’évolution des associations dès lors que l’arrêt du dispositif Emploi d’avenir, pierre angulaire dans le fonctionnement et la stabilité des associations, a disparu et que l’évolution des contrats aidés voient leurs aides financières mis à mal avec une baisse des aides (50 % du SMIC sur 20h). Outre le regard porté sur le monde associatif, localement dans le département de l’Aveyron, la conjoncture sociale et économique touche la population millavoise qui voit son pouvoir d’achat fragilisé par des prestations de service et subventions CAF qui ont rarement évolué à hauteur de l’inflation mais aussi par la fin du dispositif Ville Vie Vacances (dispositif d’aides aux départs en vacances) depuis 2016, réservé aux quartiers Politique de la Ville. Compte tenu des doutes qui planent sur le monde associatif, M. le député lui demande ce qu’il compte faire pour alléger les tâches administratives pour valoriser l’accompagnement des adhérents et répondre au manque de financement qui fragilise les associations. Il souhaite savoir quels moyens le Gouvernement compte mettre en place pour redonner un nouveau souffle à ces acteurs essentiels des territoires.

La réponse n’est pas encore disponible, vous pouvez la trouver, quand elle sera disponible, sur le site de l’Assemblée nationale : https://www.nosdeputes.fr/15/question/QE/22971