Soyons solidaires pour les victimes de l’attaque sinistre dans l’Aude et soyons reconnaissants envers les forces de l’ordre pour leur action et les sacrifices suprêmes consentis pour nous.
Fier d’être Français.
Le terrorisme représente une menace pour notre sécurité, les valeurs de nos sociétés démocratiques et les droits et libertés dont jouissent les citoyens.
La lutte doit être une priorité absolue.
Le sens du devoir, du service aux autres et de la patrie ont un visage en cette triste.
Que tous les proches et tous les gendarmes, policiers et agents des forces de l’ordre et de sécurité de France – par-delà la douleur – soient fiers de la grandeur d’âme du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame.
Au-delà de cet événement tragique, c’est chaque jour que nous devons respect et reconnaissance à nos forces de l’ordre dont les missions sont toujours plus difficiles à accomplir. C’est dans cet état d’esprit que j’ai souhaité réaliser des immersions auprès de nos policiers et de nos gendarmes, afin de mieux cerner leurs difficultés et leurs attentes, et qu’à l’issue de ces expériences, j’ai saisi les ministres concernés de questions très fondamentales. Lire le courrier ICI.
Les questions de sécurités doivent être appréhendées sous deux angles liés, nationale et internationale. Se concentrer sur les problèmes de sécurité à l’intérieur de nos frontières et vouloir y apporter des solutions sans prendre la mesure de la situation internationale se révélerait inefficace.
La menace la plus rependue actuellement sur notre sol comme à l’étranger est bien évidemment le terrorisme islamique. Cependant, il ne faut pas que cette menace nous empêche d’appréhender les autres dangers existants. Le monde multipolaire et protéiforme oblige les acteurs de la sécurité et de la défense à adapter leurs modes d’actions en France comme à l’étranger.
Il est fondamental de nommer l’ennemi si on veut le vaincre et assurer la défense des Français. François Hollande, alors président de la République, avait désigné l’ennemi comme étant le terrorisme et que c’était à ce dernier qu’il fallait faire la guerre. Cette erreur de dénomination de l’ennemi nous a valus de nombreux mois d’atermoiements et d’hésitations stratégiques. On ne fait pas la guerre à un concept. De plus, en déclarant la guerre au terrorisme, le président de la République d’alors, mit les citoyens français dans une situation de doute. Sur le territoire national, nous mènerions une guerre avec des moyens de paix. Le rôle de la police et de la gendarmerie n’est pas de faire la guerre, encore moins en France. Ces errements conceptuels ont retardé l’instauration d’une stratégie extérieure pour lutter contre l’Etat Islamique, groupe armé non-étatique qui s’est rependu en Syrie et en Iraq.
À partir du déclenchement de l’opération Chamal, et des nombreuses frappes effectuées par la France, avec l’aide d’autres pays occidentaux, l’Etat Islamique n’a cessé de reculer jusqu’à perdre en puissance et être mis en déroute. L’ennemi a été nommé, identifié et combattu.
Ne, nous y trompons pas, ce groupe terroriste n’a pas disparu, de nombreux réseaux existent dans le monde, ils sont extrêmement mobiles et internet leur offre un moyen de propagande sans limite leur permettant de frapper n’importe où. Cependant, avec un effort combiné des forces armées françaises déployées sur le théâtre irakien, des services de renseignements intérieur et extérieur, des forces de police et de gendarmerie appuyée par l’opération Sentinelle de nombreuses attaques et situations susceptible de troubler l’ordre public et la sécurité furent éviter. Nous comprenons que la sécurité et la sûreté nationale dépendent d’une parfaite coopération de ces différents services et qu’elle ne peut se jouer qu’a l’intérieur de nos frontières.