Pour savoir quelle direction prendre sur le projet « choisir son avenir professionnel », j’ai eu besoin de rencontrer des personnes impliquées directement par cette loi. J’ai convié pour une réunion de travail, Dominique Costes (Président de la CCI), Christine SAHUET (Présidente de la chambre de métier et de l’artisanat, et des collaborateurs sur le projet de loi « choisir son avenir professionnel », ainsi que Jacques MOLIERES, président de la Chambre d’Agriculture, ainsi que leurs collaborateurs en charge du secteur de la formation. J’ai également beaucoup consulté dans les milieux de la formation professionnelle et de l’insertion.
Échange avec un objectif commun : l’avenir de nos territoires ruraux, conserver notre économie, nos jeunes en les formant au plus près des besoins de nos entreprises.
Le verdict est sans appel : le texte du gouvernement commet deux erreurs très préjudiciables pour un département comme l’Aveyron : en ôtant aux Conseils Régionaux leur pouvoir de décision en matière de formation professionnelle, il fragilise dangereusement nos centres de formation locaux qui sont implantés au plus près des TPE-PME et des jeunes désireux de se former ; en ne simplifiant pas suffisamment les conditions d’accès au statut d’apprenti et à la formation en entreprise, ce texte prive de cette possibilité notre tissu de très petites, petites et moyennes entreprises qui ne peuvent pas faire face à la masse de contraintes qu’on leur impose. C’est l’avenir de notre territoire via la transmission de ses outils économiques qui est en jeu. Les amendements rédigés et défendus pour faire valoir ces points de vue ayant été rejetés par la majorité et le gouvernement, j’ai voté contre ce texte en première lecture.